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Mot-clé - J aime pas les gens

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dimanche 2 novembre 2008

Je... argh

Une soirée de presque-trentenaires. Une batterie et deux Fender trônent au milieu du salon. J’ai entendu dire qu’un des invités était une superstar à la guitare, j’ai hâte d’entendre ça ; ils vont nous servir du bon tube des années 70 avec des solos interminables.

Justement, les premiers accords résonnent, on s’installe, on encourage. Je reconnais l’intro.

Téléphone, Un autre monde. Mais pourquoi Jean-Louis Aubert existe-t-il ? Pourquoi ? POURQUOI ?

vendredi 18 juillet 2008

Keywords : Macaron escarpin H&M hihi

Aujourd’hui les amis, on va parler des blogs de filles.

L’autre jour je suis tombée sur ce post de Monsieur Lâm, la pétasse officielle de la blogosphère. Il parle des headers des blogs de filles. Il remarque que les headers des blogs de filles sont pleins de petites images ; et dans une analyse aussi pertinente qu’approfondie, il en déduit que : 1° Les filles aiment les key-words, 2° Les filles aiment les détails, 3° Les filles sont hétéroclites, 4° Les filles font avec leurs blogs comme avec leurs sacs à main.

Mais il admet quand même que un élément clef de l’enquête [lui] échappe.

Cher Monsieur Lâm, je vais te révéler cet élément clef. En fait, tu ne poses pas la bonne question. Il ne s’agit pas de savoir pourquoi tous les headers de blogs de filles sont composés de petits éléments, mais plutôt : pourquoi les headers de blogs de filles sont-ils tous pareils ?

La réponse est toute simple : les filles qui écrivent des blogs dits de filles, ce sont des gourdasses sans personnalité. Voilà. La vérité toute nue. Sans escarpins.

Déjà, quand quelqu’un autoqualifie son blog de blog de fille, je sors mon revolver, comme disait l’autre (ou pas).
La fille du blog de fille, c’est la pauvre cruche écervelée qui ne parle que de fringues, qui croit avoir un ton impertinent et plein d’esprit, qui proclame son indépendance (girl power, hihihi) mais qui parle de son mec en disant “l’Homme”. Exactement la journaliste de Elle. Elle est à la mode, son appart est à la mode (du faux Louis quelque chose, mais en rose, à la Pénélope Jolicoeur), son chien est à la mode, donc son header est à la mode : s’il n’y a pas une photo d’escarpin (rose de préférence) et une de macaron, vous n’êtes probablement pas sur un vrai blog de fille. La fille du blog de fille est infantile et elle en est fière ; elle se prend pour une femme-enfant, elle est juste une gamine gâtée complètement hystérique (d’où l’appellation “blog de fille”, on parle jamais de “blog de femme”, vous avez remarqué ?)

Les filles des blogs de filles sont toutes pareilles que c’en est effrayant. Elles portent les mêmes fringues, elles mangent des sushis et des macarons Ladurée, elles aiment le rose et le papier peint rétro, elles ont Carrie Bradshaw pour idole, elles lisent Pénélope Jolicoeur (dont le blog, soit dit en passant, ressemble comme deux gouttes d’eau à celui d’une autre fille, c’est marrant).

Comme je ne crois pas une seule seconde qu’on puisse être vraiment comme ça, j’en déduis que les filles des blogs de filles mentent. C’est ma bouée de sauvetage : ça me fait trop mal de penser que de telles personnes puissent réellement exister.

Les filles, vous m’emmerdez. Quand on pense que vos mères se sont battues pour en arriver là.

mercredi 4 juin 2008

Comment expliquer les choses aux gens tout en finesse

Mon voisin écoute (fort) très exactement les albums que tout le monde écoutait en boucle quand j’étais au lycée : les vieux Ben Harper, Manu Chao, les vieux Red Hot (Californication, dont on apprenait les paroles en cours d’anglais). Bon, les souvenirs ça va bien cinq minutes et moi, ces trucs-là, ça m’est un peu passé, faut dire. Alors je mets des disques bien pour lui cultiver les oreilles et pour lui apprendre qu’il existe autre chose que la soupe tiédasse ado d’il y a dix ans (me criez pas dessus. Je hais Manu Chao d’une haine pure, je peux plus voir Ben Harper en peinture et ça me fait même mal d’écrire le nom des Red Hot).

Ça a ça de bon que je redécouvre mes albums que je n’ai pas écoutés depuis longtemps, ou même (honte) que je n’ai jamais écoutés. Je redécouvre dEUS (je viens de le mettre, je sais même pas quoi dire tellement il est bien, je comprends pas comment j’avais pu le ranger au bout de deux écoutes), je suis déçue par Crosby, Stills & Nash (j’en connais qui me crucifieraient pour moins que ça) et par Bob Dylan (l’album que j’ai acheté est chiant comme la pluie, j’y peux rien) ; j’ai préparé une pile avec Mercury Rev (Bizarrement je doute que le voisin aime), Kings of Convenience, Nirvana (j’ai pas écouté ça ado, je suis pas encore blasée), Daau, Beth Gibbons (c’est dans l’air du temps) et d’autres trucs bien. Je vais évangéliser mon voisin.

Mais en fait je le soupçonne d’essayer de faire la même chose avec moi. Leonard Cohen, il doit trouver ça super ringue, alors il vient de mettre un vieux Muse. Il me l’avait pas encore faite, celle-là. (Muse, sérieusement? Muse? Voyons.)

Du coup, je vais en choisir quelques-unes et j’en ferai une playlist, histoire que vous aussi, vous répandiez la bonne parole. Allez, dites-le que vous êtes contents.

mardi 20 mai 2008

Je sors de chez moi des fois, et...

Les gens, au moment de prendre le train, ils ont tous douze ans à nouveau. J’ai l’impression de me retrouver à l’entrée du self au collège.

Mais sinon je suis pas aigrie.

mardi 29 avril 2008

On est intellectuel ou on l'est pas

Dans le train, j’ai lu Psychose et structure familiale de G. Pankow, L’enfant inefficient intellectuel de J. Lelièvre, et Dojoji de Mishima. Ensuite j’ai écrit quelques lignes de mon mémoire.

Pendant ce temps, le type à ma droite a lu son cours de mécanique des fluides en bougeant les lèvres, puis il a sorti Entrevue - mais il a pas bougé les lèvres à ce moment-là, je suppose qu’il regardait juste les images.

Faut que j’arrête les études, ça me rend méprisante.

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